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Femmes en miroir = Kagami no onnatachi / Kiju Yoshida, réal.
Vidéo
Edité par Les Films du paradoxe. Bois-Colombes - 2002
Tokyo. Une femme sort de chez elle. Protégée par une ombrelle blanche, son visage nous reste dissimulé. Nous suivons ses pas, lents mais réguliers, jusqu'à un arrêt de bus tandis qu'une voiture dont l'occupant(e) demeure invisible semble la surveiller et la filer...Dès la première séquence du film, le ton est donné et le style mis en place: mystère, lenteur, fluidité, élégance, dissimulation.La femme à l'ombrelle se nomme Kawase Aï (Okada Mariko). Septuagénaire et veuve, elle vient d'apprendre par la police qu'on a peut-être retrouvé sa fille Miwa, disparue il y a 24 ans après l'accouchement de celle-ci et l'abandon de son bébé, Natsuki. La femme en question se nomme Masako (Tanaka Yoshiko) et souffre d'amnésie totale. Etrangement, elle kidnappe une enfant au jardin chaque 11 du mois sans pouvoir expliquer son geste. Aï prévient aussitôt son ami le bon monsieur Guo (Murota Hideo) et sa petite fille Natsuki (Issiki Sae) qui poursuit des études sur le génome humain aux USA et va se dépêcher de rentrer au Japon.Aï rencontre Masako et se persuade qu'il s'agit bien de Miwa. Une certaine ressemblance ; un geste répétitif de Aï (elle essuie machinalement du pouce la marque de rouge à lèvres sur sa tasse) que Masako semble se rappeler associé à sa propre mère ; un miroir identiquement brisé chez l'une comme chez l'autre, dans les deux cas après un accès hystérique de Miwa et Masako... Natsuki elle-même, d'abord rétive à rencontrer celle qui l'avait peut-être abandonnée, commence à douter et à s'attacher à Masako... Cette dernière possède un seul vrai souvenir, lié à Hiroshima: la vision, par la fenêtre d'un hôpital, des petites îles parsemant la baie. Les trois femmes décident alors de partir sur les lieux de la tragédie du 6 août 1945...
Chapitrage, livret d'accompagnement : propos de Kiju Yoshida et de Mariko Okada..