0 avis
Playtime
Vidéo numérique
À l'aérogare d'Orly, à l'aube, une jeune Américaine débarque pour une visite de vingt-quatre heures avec son groupe de touristes. On les promène dans un Paris ultramoderne et déshumanisé. De son côté, M. Hulot, perdu dans un labyrinthe de bureaux, cherche vainement un certain M. Giffard, puis visite un "shopping center". Sa rencontre avec la jeune touriste dans un restaurant dérègle cet univers : la vie renaît, les embouteillages deviennent carrousel de voitures, la nuit, féerie et poésie.
Tati Ville
Grâce au succès international, aussi bien public que critique, de ses trois premiers longs métrages (Jour de fête, Les vacances de Monsieur Hulot et Mon oncle), Tati peut consacrer plusieurs années de sa vie à l’élaboration de son chef-d’œuvre, PlayTime, qui nécessite la construction du décor gigantesque d’une ville moderne dans laquelle évoluent ses personnages, perdus dans la folie d’une grande métropole. Éblouissant, ce film d’une ambition démesurée est aussi un gouffre financier qui va provoquer la faillite du cinéaste et de sa société de production. Contrairement à son souhait, la ville construite pour PlayTime ne sera pas réutilisée pour d’autres films et devra être détruite. Avec elle s’envolent les rêves visionnaires du cinéaste. Reste une œuvre sans équivalent dans le cinéma, "film-monde" esthétiquement passionnant, comédie intimiste à grand spectacle (qu’il faut avoir vue sur écran géant en 70mm, son format d’origine), capable de rivaliser avec Lola Montes de Max Ophuls ou 2001, l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick.